Cape Epic 2024 | Sebastian Fini : « Avec Nino, nous sommes aussi ici pour nous amuser »
Par Romain Viret -
Champion du Danemark depuis 10 années consécutives en XCO, auteur de 9 podiums en coupe du monde, Sebastian Fini a les Jeux olympiques de Paris en tête. Mais en ce début de saison il a fait également le choix d’aller partager l’aventure de la mythique Cape Epic avec le décuple champion du monde, Nino Schurter. Nous avons eu l’occasion de poser quelques questions au pilote Lapierre avant la course :
La Cape Epic est une épreuve mythique du calendrier XC marathon. Elle se court en duo et se déroule pour son 20ème anniversaire du 17 au 24 mars. Au programme : 617 kilomètres et 16 500 mètres de dénivelé répartis sur 8 jours.
On retrouve un beau plateau et des noms qui ne nous sont pas inconnus : Sofía Gómez Villafañe victorieuse en 2022, Matthew Beers double vainqueur, Hans Becking en duo avec Wout Alleman, Vera Looser, Mona Mitterwallner pour n’en citer qu’une partie. À leurs côtés, on retrouvera notre duo maison Remi Groslambert et Basile Allard qui vous partagera son aventure
Cette année, Nino Schurter ( déjà double vainqueur au général avec 9 victoires d’étape sur l’épreuve) fera donc équipe avec Sebastian Fini pour une collaboration entre deux athlètes aux profils bien différents. Nous nous sommes entretenus avec Sebastian avant le départ.
Cela fait 1 mois que vous avez annoncé votre duo avec Nino. À la veille du départ, comment appréhendes-tu ce duo avec lui ?
Ça va être très intéressant ! C’est seulement ma deuxième Cape Epic et la faire avec Nino ce sera vraiment spécial, c’est sûr. C’est un coureur très expérimenté, il a à la fois gagné ici ,mais il a aussi perdu à cause de problèmes techniques. Donc, je pense que c’est une bonne expérience. Nous connaissons nos forces et nos faiblesses et nous allons essayer de passer un bon moment. C’est une longue course, nous prendrons les choses au jour le jour et nous verrons comment cela se passe.
Est-ce que vous vous êtes entrainés ensemble avant et comment vois-tu la dynamique avec Nino ?
C’est la première course que nous allons faire ensemble mais on a eu l’occasion de s’entrainer ensemble ici en Afrique du Sud ces deux derniers jours. On a pu reconnaitre beaucoup de pistes, surtout celles dans les environs de Stellenbosch, c’est vraiment un plus pour la course. Après il est évident que certaines étapes sont difficiles à reconnaître mais c’est la même chose pour tous les coureurs. On va donc probablement y aller en suivant le rythme des autres coureurs et on verra comment ça se passe, même si je sais que Nino à l’habitude de prendre les devants. Ça arrivera aussi cette année, c’est certain.
On sait que Nino est un habitué de la Cape Epic et revient régulièrement, mais toi, qu’est-ce qui t’as attiré dans cette aventure ?
J’étais venu en 2019 et à partir de là, j’ai vraiment voulu revenir. Cela fait longtemps que je n’ai pas fait de course par étapes, mais j’aime vraiment ça. Le fait de devoir courir tous les jours, de rester concentré pendant longtemps, c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. La Cape Epic est une belle aventure et travailler ensemble, c’est quelque chose de spécial et différent de ce que nous faisons normalement dans les courses de XCO.
C’est le deuxième hiver d’affilée où tu passes un certain temps à t’entraîner en Afrique du Sud. Est-ce que tu as trouvé quelque chose de spécial qui te convient plus ici ?
Ici, autour de Stellenbosch l’atmosphère est vraiment cool ! Pour moi c’est l’un des meilleurs endroits pour s’entrainer, je vis dans le nord de l’Europe où il fait assez froid tout l’hiver, alors venir ici, dans le sud, ça me permet d’avoir un temps idéal pour l’entraînement.
Un XCO d’1h30, ce n’est pas la même chose qu’enchaîner plusieurs étapes de marathon, est-ce que tu as modifié des choses sur ton Lapierre XR ?
Nous n’avons pas changé grand-chose sur le vélo. La principale différence, c’est qu’on transporte tout le nécessaire en cas de casse ou de problème mécanique pour pouvoir être autonomes.
Vous avez fait le choix de rouler sous les couleurs de World Bicycle Relief qui est une organisation internationale à but non lucratif. Elle est spécialisée dans les programmes complets de distribution de vélos à grande échelle. D’où vous est venue l’idée de rouler pour cette organisation ?
Nous roulons dans deux équipes différentes, ce qui peut être assez compliqué, alors Nino eu l’idée de rouler pour une cause caritative. Nous avons choisi de rouler pour World Bicycle Relief, c’est une organisation avec laquelle on partage les mêmes valeurs et cela nous permet d’être liés sous un même maillot.
Cette saison est particulière en XCO avec les Jeux Olympiques de Paris en milieu d’été. Est-ce que la Cape Epic fait partie de ta préparation ? Comment gères-tu cet objectif important ?
Je veux aller aux Jeux olympiques et c’est évidemment l’un des plus grands objectifs de cette saison.
Nous sommes ici pour faire le maximum, mais nous devons aussi nous préparer pour la saison de coupe du monde et les jeux. La Cape Epic va nous permettre de voir notre forme, mais si ça ne marche pas, ce n’est pas la fin du monde. Nous sommes aussi ici avant tout pour nous amuser, nous entraîner et nous préparer au mieux pour toute la saison à venir.
Au lendemain de cette interview, le duo a remporté le prologue avec une belle avance puis a terminé deuxième de la première étape officielle, malgré une casse de chaîne pour Sebastian. Rendez-vous dans les prochains jours, toujours sur Vojo, pour suivre le reste de la course !
A la fin de la compétition, les deux vélos seront mis en jeu dans une tombola dont les bénéfices seront reversés à l’association World Bicycle Relief, vous pouvez d’ores et déjà les retrouver via la plateforme VIPrize.
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