Cape Epic 2017 – Etape 3 : pelotons, vitesse et poussière
Par Pierre-Jean Nicot -
Le Cape Epic 2017 a pris son départ. Cette année encore, vous pouvez suivre, jour après jour, cette épreuve hors du commun sur Vojomag.com. Pour Vojo, cette édition 2017 est un peu particulière… Olivier Béart (oui oui, le nôtre !) a pris la direction de l’Afrique du Sud pour participer à l’événement, aux côtés de Jeffry Goethals. Autour d’eux, des amateurs de marathon, de cross-country et de challenges sportifs inclassables venus du monde entier. Et des pointures internationales, bien sûr… Découvrez aujourd’hui le portfolio de la troisième étape, dite de transition.
Cape Epic 2017 | Jour 4 – Étape 3 : 78km, 1650m d+
Une transition de 78km tout de même, dans la poussière et sous une chaleur encore bien présente. Le chrono des vainqueurs : 3 heures, 3 minutes et 46 secondes.
Hommes : Sauser et Kulhavy (encore) au sprint
Christoph Sauser et Jaroslav Kulhavy, aux guidons de leurs Specialized, commencent à apprécier le goût de la victoire d’étape arrachée de justesse. Ils devancent d’un tour de roue Nino Schurter et Matthias Stirnemann, exactement comme hier !
En bas du podium, Nicola Rohrbach (Suisse) et Daniel Geismayr (Autriche) n’accusent que 8 secondes de retard. Ce duo assure une belle course, en se positionnant à la 5ème place au général.
La relative contre-performance du jour revient à Manuel Fumic et Henrique Avancini, arrivés 4èmes avec 1 minute et 19 secondes de retard. Nous apprendrons plus tard que Fumic a été percuté par une moto de l’organisation. Les autres concurrents n’ont pas vu et continué. Un manque de jambes n’est donc pas à incriminer dans ce décrochage !
Karl Platt et Urs Huber sont 6èmes aujourd’hui et limitent les dégâts.
José Hermida est toujours là avec Joaquim (Purito) Rodriguez ! Les Espagnols se classent 28èmes.
Au général, Fumic et Avancini gardent le contrôle mais la suite de la semaine s’annonce passionnante, avec Sauser et Kulhavy en chasse à 1 minute et 20 secondes seulement.
Schurter et son coéquipier se tiennent à 4 minutes et 3 secondes du Cannondale Factory Racing XC. Il reste de la distance à parcourir et le champion olympique n’est pas là pour se promener… Une belle bataille en perspective.
Karl Platt, tenant du titre Cape Epic, se demandait sur les réseaux sociaux en début de semaine, avec beaucoup d’humour : « Où sont mes jambes ? Si quelqu’un les trouve, pouvez-vous me les apporter ? ». Avec presque 16 minutes de retard au général, le coureur allemand se débat tant bien que mal avec cette édition 2017, mais garde un bon esprit.
3ème du Cape Epic l’an dernier avec Damiano Ferraro, la vraie contre-performance revient à Samuele Porro (Italie). Le représentant de Trek-Selle San Marco semble être arrivé au bout de ses ressources et pointe 49ème au général, avec le Russe Alexey Medvedev. Notons que ces deux compétiteurs font partie des rares tops à dormir en tente, comme tous les poireaux.
Les premiers Français du jour, Maxime Nguyen et Vincent Lombardi, signent une belle 36ème place sous les couleurs du team K7Bikes-Velochannel.
Les Belges Frans Claes et Sébastien Carabin arrivent 8èmes. Les cyclocrosseurs Sven (Nys) et Sven (Vanthourenhout) terminent quant à eux 31èmes.
Vojo-Scott évite le pire
Vojo-Scott est toujours bien présent ! L’équipe a même évité le pire. Olivier Béart raconte un départ en peloton assez chaotique chez les amateurs. Son complice Jeffry Goethals en fait les frais et chute lourdement à près de 30 km/h, percuté par une concurrente désolée, qui s’excusera à l’arrivée.
Jeffry déjante de l’avant et plie sa patte de dérailleur. Il s’en sort sans gros bobos et le team entame une remontée éclair, avant de temporiser sur la fin pour garder du jus… Les 112km de demain ne s’improvisent pas !
« Cette étape annoncée comme transition était franchement jolie et amusante, avec beaucoup de singletracks et deux belles côtes », détaille Olivier, marqué par la quantité de poussière au début du parcours. En quelques kilomètres, tu deviens tout brun ! L’image des pelotons dans la poussière est classique sur le Cape Epic, mais en vrai c’est assez énorme ». Malheureusement, le team Vojo-Scott écope d’une pénalité. En attendant Jeffry au ravitaillement, Olivier a passé le tapis de contrôle. Si l’autre coureur du binôme passe ce même tapis avec plus de 2 minutes de retard, la sanction tombe : 1h de pénalité.
Classement général Hommes après l’étape 3 :
Dames : Spitz et de Groot, à l’arraché !
Les femmes laissent moins de place à la surprise ! Esther Suss et Jennie Stenerhag restent en parfait contrôle, bien que la victoire du jour revienne à Sabine Spitz et Robyn de Groot pour… 0,2 seconde !
Mariske Strauss et Annie Last bouclent le podium.
Ariane Lüthi et Adelheid Morath perdent encore du temps : plus de 15 minutes aujourd’hui.
Alice Pirard (Belgique) et Sabrina Enaux (France), en plus d’apporter autant de soutien que possible à Lüthi et Morath, se classent 9èmes, sur l’étape et au général.
Esther Suss et Jennie Sternerhag mènent le Cape Epic, près de 9 minutes devant Spitz et de Groot. Cet écart est confortable mais tout reste possible pour les poursuivantes.
Suss se défend d’ailleurs de la jouer tranquille et assure que son duo a appuyé au maximum sur les pédales aujourd’hui. La Suisse évoque même sa déception de laisser filer la victoire d’étape.
Classement général Dames après l’étape 3 :
Et aussi : mixte, masters et grands masters
En mixte, Jenny Rissveds et Thomas Frischknecht, sur leurs Scott, devancent tout le monde au général, avec 16 minutes 24 secondes d’avance.
En Masters, Cadel Evans et George Hincapie s’offrent une victoire d’étape ! Ils restent en bas du podium au général, à près de 12 minutes de l’Espagnol Tomi Misser (celui-là même qui a brillé sur le circuit mondial de descente dans les années 90) et Ibon Zugasti. Entre eux, Bart Brentjens et Abraao Azevedo.
Un mot sur les Grands Masters ! Barti Bucher et Heinz Zoerweg mènent au général. A respectivement 55 et 54 ans, ils pointent 37èmes au scratch…
Et comment ne pas parler de Sandy Rae ? Le Sud-Africain, à 70 ans, est le doyen de ce Cape Epic. Il roule avec son fils Andrew Rae, à la 354ème place au scratch. Ah oui, Andrew n’a que 30 ans, mais on ne sait pas qui attend qui ! Sandy a déjà fini deux Cape Epic, avec ses deux autres fils. Une histoire de famille, cette épopée sud-africaine…
Au programme demain : l’étape la plus longue, avec 112km et 2150m d+
Notre live du jour avec Sabrina Enaux et Alice Pirard :
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Vous voulez mieux connaître le Cape Epic ? En plus de notre suivi quotidien, plongez-vous dans nos portfolios de l’année passée ici : https://www.vojomag.com/cape-epic-2016-grand-finale/
Retrouvez également le carnet d’entraînement d’Olivier Béart ici : https://www.vojomag.com/column/cape-epic-reve-ca-se-prepare/