Par Paul Humbert -
L’aventure est lancée ! La Cape Epic 2016 a pris son départ et vous pourrez suivre jour après jour l’avancée de cette course légendaire sur Vojomag.com. Chaque année, les amateurs de marathon, de cross-country et tous les aficionados de challenges sportifs sur fond de beaux paysages se retrouvent en Afrique du Sud pour cette course hors du commun. Chaque jour, Vojo vous permet de suivre l’événement au plus près. Mise à jour avec le portfolio de l’étape 4, annoncée comme « de transition ». Elle a souri aux outsiders… mais elle a aussi vu l’abandon d’une des équipes de favoris !
Cape Epic 2016 | Jour 5 – Etape 4 : 75km, 1800m d+
Cela dit, les experts de la course vous le diront tous, le 5e jour de course marque souvent l’entrée dans le dur pour beaucoup de concurrents, y compris parmi les pros. Puis, demain, c’est la « Queen Stage » entre Weelington et Boschendal avec 95km mais surtout 2500m de d+ au programme.
Hommes : Hynek K.O, Lakata out !
La journée a commencé par un énorme coup de théâtre. Vous vous souvenez de la chute de Kristian Hynek, l’équipier du champion du Monde marathon Alban Lakata dans le team Topeak-Ergon et grands favoris de l’épreuve ? Si pas, vous retournerez voir plus bas dans notre résumé de l’étape 3 juste après. Mais, alors qu’on nous annonçait hier que ses blessures, notamment au coude, ne l’empêcheraient pas de poursuivre, aujourd’hui, après quelques centaines de mètres seulement, le Tchèque s’est résolu à bâcher.
Un coup de tonnerre pour ce top team qui, il est vrai, a accumulé les ennuis depuis le début de l’épreuve. Entre les chutes, les coups de moins bien… et même une chaussure cassée, rien ne leur aura été épargné. C’est aussi une énorme déception pour Alban Lakata qui, après avoir déjà fini 6e, 5e, 4e, 3e et 2e l’an dernier (avec Hynek), venait clairement pour conquérir le titre qui manque à son énorme palmarès. Lakata continuera néanmoins comme « outcast », c’est-à-dire en concurrent libre mais avec interdiction de peser sur l’issue de la course (en jouant au lièvre pour le team Topeak Ergon 2 par exemple).
Débarrassé de ces dangereux concurrents, le team Bulls de Karl Platt et Urs Huber s’est aujourd’hui contenté de gérer la course en terminant à la 4e place, non loin du trio de tête, tout en laissant aux outsiders la possibilité de se battre pour la victoire d’étape.
Nul doute également qu’ils ont souhaité se reposer un peu avant l’étape de demain, annoncée comme la plus dure de ce Cape Epic. Même si, désormais, ils savent qu’ils ont leur destin en mains et que seul un déferlement de malchance pourrait les priver de la victoire. Mais sur une telle course, on ne sait jamais…
Dans la bataille pour la victoire d’étape, le team Bulls 2 de Stiebjahn et Boehme, qui roule en support de Platt et Huber, a tenté de se mettre en évidence. Ils terminent à une belle 2e place, remportée au sprint comme le détaille Stiebjahn : « Aujourd’hui c’était très rapide dès le début car tout le monde voulait se placer en vue des singletracks. Nous sommes arrivés en bonne position et cela nous a bien aidés. Nous nous sommes détachés à quatre et, au final, ça s’est joué dans les derniers hectomètres. » Ou presque.
Presque car, devant, le team Trek-Selle San Marco de Samuele Porro et Davide Ferreira avait pris la poudre d’escampette en vue de la victoire d’étape, qu’ils décrochent avec plus d’une minute d’avance. « On a démarré tranquillement », explique Samuele Porro (vainqueur notamment du Roc Marathon et de la Forestière en 2015). Mais, au 3e ravitaillement, à 25km de l’arrivée, on a décidé de hausser le ton et de voir qui pourrait suivre. »
« En fait, on s’est retrouvés seuls. Alors, on a décidé d’y aller et c’est passé ! On venait sur le Cape Epic sans ambitions, juste pour l’expérience. Et on prend une victoire d’étape tout en étant sur le podium au général. C’est génial !
Sur la 3e marche du podium du jour, on retrouve Rudi Van Houts et Hans Becking, du team CST Superior.
Les vainqueurs de la veille et solides 2e du général, Nicola Rohrbach et Mathias Pfrommer, arrivent 5e et concèdent une trentaine de secondes supplémentaires aux leaders.
Manuel Fumic et Enrique Avancini (Cannondale) terminent une nouvelle fois à la 6e place, alors que le duo Periklis Ilias/Tiago Ferreira marque un peu le coup et termine « seulement » 11e à plus de 9 minutes des gagnants du jour.
Dames: Langvad et Kleinhans ne lâchent plus rien !
Malmenées en début d’épreuve par le duo Jennie Stenergag et Robyn de Groot (qui ont abandonné en fin d’étape hier), les filles du team Spur-Specialized ont décidé de ne plus rien laisser à leurs concurrentes.
Ainsi, quand l’équipage Sport for Good de Sabine Spitz et de Yana Belomoina a affiché ses ambitions de rouler pour la victoire d’étape, Langvad et Kleinhans ne se sont pas contentées de contrôler. Ce qu’elles auraient pu faire vu qu’elles comptent 20 minutes d’avance sur Spitz/Belomoina.
« Je savais qu’elles voulaient partir pour la victoire d’étape, raconte Langvad. Mais on la voulait également cette victoire ! J’ai demandé à Ariane si elle le sentait bien de faire le sprint. Elle m’a dit go et on est parties. »
Les deux équipes ont roulé ensemble presque toute la course. « Un moment, elles ont pris un peu d’avance, se souvient Kleinhans. On ne s’est pas affolées mais on ne savait pas quand on arriverait à combler le trou. Annika a fait un gros boulot. C’était un travail d’équipe et elle m’a tirée comme une moto ! Cette victoire, c’est à elle qu’on la doit. »
Même si elle n’a pas gagné, l’ancienne médaillée olympique Sabine Spitz a apprécié l’étape du jour : « C’était plus court, plus XC. On a tenté notre chance, notamment quand on a quitté le ravitaillement avant Ariane et Annika. Mais après, c’était plat et elles sont revenues ! »
« Elles sont vraiment très fortes toutes les deux et on ne peut qu’être heureuses de cette 2e place. Sur la fin, j’ai dit à Yana de rester dans leurs roues car elles connaissent l’étape. Ainsi, on devait moins se concentrer. La course est encore longue. » Et il se pourrait bien qu’elles puissent avoir leur chance dès demain car les filles du team Spur Specialized ont annoncé que désormais « l’objectif, c’est le maillot orange, pas les victoires d’étape. Demain, on la jouera en mode safe. »
Malgré son âge « respectable » pour une compétitrice de si haut niveau (40 ans passés !), il s’agit d’une première sur la Cape Epic pour Spitz. Et quand on lui demande ce qu’elle pense de la course, elle répond : « La première étape, je me demandais ce que je faisais là avec toute cette poussière. C’était l’enfer. Mais les trois suivantes, j’ai adoré ! » De là à savoir si elle reviendra pour jouer la victoire… « Oui, pourquoi pas ! »
Troisièmes du jour, Sally Bigham et Adelheid Morath perdent plus de 5 minutes dans l’aventure et elles se trouvent désormais à 12 minutes des premières au général. « J’ai toujours un peu mal au genou, mais c’est mieux. C’est dommage d’avoir perdu le contact avec les deux autres équipes car, même si on les avait encore régulièrement en ligne de mire, nous n’avons jamais réussi à recoller. Mais on a pris du plaisir sur cette étape plus courte et on s’est un peu économisées », explique Morath.
Mixte : Bossler et Bourdon contrôlent
Même si Fanny Bourdon avoue qu’elle sent la fatigue arriver, l’équipe française reste solidement en tête de sa catégorie et aligne un 5e succès d’étape d’affilée. « Visiblement, c’est la même chose pour tout le monde et, même si les jambes sont lourdes, elles le sont moins que pour nos concurrents. En plus, je sais que je peux compter sur Jeff qui a une grande expérience de la course et qui a encore des réserves s’il le faut », expliquait-elle à l’arrivée. L’équipage belge de Ken Van Den Bulke et Katja Cauwenbergh a connu une journée plus difficile. Sixièmes de l’étape, ils conservent néanmoins leur 4e place au général.
Et aussi:
Dans la course pour le maillot rouge de leader africain, l’équipe USN Purefit’s de Darren Lill et Waylon Woolcock reste imperturbable et, malgré une crevaison en début d’étape, ils ont réussi à revenir et à terminer une nouvelle fois dans le top 10 au général.
Ils comptent désormais 17 minutes d’avance sur leurs poursuivants au général. Signalons aussi la belle 3e place du Rwandais Nathan Byukusenge qui est le premier non Sud-Africain de ce classement… même s’il est associé à un Sud-Africain !
Le vainqueur de l’an dernier, Christof Sauser, pointe désormais au-delà du top 50 au général avec son coéquipier Siphosenkosi Madolo.
En Masters, l’ancien champion olympique Bart Brentjens et Abrao Azevedo enchaînent les succès d’étape…
…comme Robert Sim et Udo Boelts en Grand Masters.
Rendez-vous demain pour la « Queen Stage », la plus difficile de ce Cape Epic !
Tous les résultats sont à retrouver ici.
Envie de prendre le temps de découvrir cette course ? Plongez vous dans notre grand reportage de l’année passée: ici et retrouvez chaque soir notre portfolio de la journée de course.
Cape Epic 2016 | Jour 4 : 104km, 2150m d+
Le départ de cette troisième étape a été donné ce matin à 7 heures et pour la première fois depuis le début de la course, le tracé n’a pas été construit avec un point de départ et d’arrivée commun. Les coureurs quittent donc Saronsberg pour rejoindre le campus de Wellington. Ils se sont élancés sur une étape corsée de 104 kilomètres et 2150 mètres de dénivelé positif.
Hommes : Bulls fonce sur Wellington
Karl Platt et Huber sont bien rodés, ils se connaissent par coeur et leur victoire au Tankwa Trek a constitué une étape de taille dans leur préparation pour la Cape Epic.
Karl Platt remporte aujourd’hui sa 17ème victoire d’étape en 12 participations à la Cape Epic.
En seconde position, c’est un tout autre profil d’équipe : Matthias Pfrommer et Nicola Rohrbach. Ils se lancent pour la première fois sur cette épreuve de légende et leur duo a été monté tardivement pour assurer un rôle de soutien pour l’équipe Centurio Vaude by Meerendal 1.
Sur cette troisième étape, l’équipe Bulls a fait preuve de finesse et elle a pu appliquer son travail des dernières semaines là où les seconds n’ont pu que s’accrocher.
La stratégie de l’équipe leader était simple, conserver un rythme tranquille, garder un oeil sur les principaux rivaux et frapper au bon moment. Le bon moment se situant dans les derniers kilomètres de descente:
« Nous connaissons très bien les chemins ici, nous savions que nous pouvions y aller sur la fin de l’étape ». Karl Platt détaille : « Nous avons lancé l’offensive après le col de Bain’s Kloof. »
À l’issue de cette étape, le duo bénéficie de 9 minutes d’avance sur leurs premiers poursuivants.
Chez Centurion Vaude by Meerendal 2, le podium s’est négocié avec moins de facilité. L’équipe commence à sentir monter la fatigue après deux jours passés au contact.
Matthias Pfrommer déclarait: « Nous sommes très heureux de cette seconde place. Le rythme était très élevé aujourd’hui. Je ne dirais pas que c’était trop rapide mais Karl et Urs étaient vraiment dedans. C’était une bonne journée mais c’était dur. »
L’Allemand reconnait d’ailleurs le travail de reconnaissance effectué par les gagnants : « Les gars étaient vraiment rapides à l’arrivée. À un moment nous étions juste derrière eux, nous avons baissé la tête et en la relevant, ils étaient loin devant. Il y avait une longue descente vers l’arrivée et je pense qu’ils la connaissaient très bien, ils volaient. »
Avec quatre étapes supplémentaires devant eux, le duo Pfrommer/Rohrbach ne se fait pas d’illusion, la suite de la course va être dure. « Nous roulons très bien sur cette première Cape Epic et être en aussi bonne position nous donne envie de nous battre pour le podium. » Nicola Rohrbach complète : « Mais c’est une course difficile et il reste de nombreuses étapes. Tout peut arriver entre aujourd’hui et Dimanche. Je voudrais dire que nous prenons du fun, mais la course est très dure ! »
La déception du jour, c’est la troisième place de l’équipe Topeak Ergon qui, après avoir cassé une chaussure hier, a dû gérer la chute de Kristian Hynek aujourd’hui.
Dans les cinq derniers kilomètres de l’étape, Hynek est tombé violemment à terre. Il a réussi à terminer l’étape mais est parti directement vers l’hôpital pour faire des radios. Il devrait toutefois pouvoir repartir demain matin.
L’équipe se maintient en troisième position mais accuse désormais un retard de 11 minutes sur les leaders.
À la quatrième position, le duo Cannondale Fumic/Avancini reste au contact. Ils réalisent une bonne remontée et solidifient leur place au classement général.
L’équipe Dolomiti revient elle aussi au premier plan en prenant la 5ème place.
Dames: Spur-Specialized enfonce le clou dans le sang et les larmes.
La bataille fait rage chez les Dames et l’équipe d’Ariane Kleinhans et Annika Langvad s’impose sur cette troisième étape avec un chrono de 5 heures et 18 minutes.
La journée a été dure mais belle dans le peloton féminin. Seulement 32 secondes séparent les leader de l’équipe Topeak Ergon sur la ligne d’arrivée.
Les écarts entre les quatre premières équipes sont restés inférieurs à une minute pendant la très grande majorité de la course. Après le troisième point d’eau, ils se sont légèrement étendus, ce qui a préservé les gagnantes d’un sprint mais la tension ne s’est pas relâchée avant le passage de la ligne d’arrivée.
Annika Langvad raconte: « C’était une course très serrée et nous n’avions aucune idée de qui allait gagner. La course a été intense et très dure parce que nous étions toutes ensemble jusqu’aux derniers vingt kilomètres. » Rappelons que l’étape en imposait 104, on imagine ainsi la pression qui a pesé sur la course.
Pour la Danoise et vainqueur de la manche de Coupe du Monde XCO à Val di Sole l’année dernière, « nous n’avons pas gagné parce que nous étions plus fortes aujourd’hui, mais parce que nous avons mieux choisi le moment de faire jouer nos points forts. Après la dernière descente, nous avons traversé le vignoble et les virages étaient très glissant, c’est là que nous avons pris de l’avance. »
Au passage de la ligne, la tension retombe et les organismes craquent. Souffrant d’un genou douloureux, Adel Morath de l’équipe Topeak-Ergon fond en larmes.
Plus inquiétant, Jennie Stenergag de l’équipe Ascendis Health fait un malaise et doit être portée vers l’hôpital. Elle souffrait depuis hier d’une blessure au coude.
On apprendra une heure après qu’elle ne prendra pas le départ de la manche de demain, terminant ainsi, prématurément, sa Cape Epic 2016. Sa coéquipière, Robin De Groot a annoncé continuer seule l’aventure : « Bon, il y a eu des moment où c’était vraiment chaud mais la course était vraiment excitante. C’était une vrai course de filles aujourd’hui ! »
Après un début de course particulièrement remarqué, l’équipe Ascendis Health quitte l’aventure mais laisse une belle trace dans cette édition 2016 de la Cape Epic.
Sally Bigham debriefe la course du jour: « Cette journée a été la meilleure étape féminine que j’ai jamais connue de toutes les Cape Epic auxquelles j’ai pu participer ! Nous avons vraiment aimé cette proximité tout au long de la course. Le départ séparé des autres catégories a été une très bonne chose, il y a eu plein d’attaques et de contre-attaques. La course des Masters n’est pas venue interférer et c’est tant mieux. »
Sa coéquipière acquiesce : « C’était une étape formidable. Nous nous sommes beaucoup observées, attaquées, c’était très tactique. Sur la fin, tout le monde souffrait et rêvait de voir la ligne d’arrivée. »
Avec l’abandon de l’équipe Ascendis Health (virtuellement encore présente dans le classement général), le duo germano-britannique prend la seconde place du classement général. « Nous fonctionnons bien ensemble. On ne parle pas beaucoup pendant les étapes mais on en apprend beaucoup sur nous. Il nous tarde de voir la suite ! »
L’équipage Sport for Good de Sabine Spitz et de Yana Belomoina termine 4ème après s’être battue avec les trois autres équipes de tête tout au long de la journée.
Mixte : Bossler et Bourdon seuls en tête
40 minutes ! 40 minutes séparent au classement général le duo français Bossler/Bourdon de leurs premiers poursuivants.
Sur la page Facebook de l’équipe, Jean-François Bossler raconte: » Désolé pour la monotonie, aujourd’hui encore nous remportons l’étape ! Que dire sinon qu’elle ressemblait quasiment à celle de 2013 avec une belle bosse cassante au début, 30km de vent dans le nez et de bac à sable, puis le Blain Koof col de 17km sur route avant de déguster les singles proches de Wellington. Nous avons à présent 40min d’avance sur la 2ème équipe mixte, il ne faut toutefois pas s’affoler car nous ne sommes même pas à mi-parcours. »
Et aussi:
Dans la course pour le maillot rouge de leader africain, l’équipe USN Purefit’s de Darren Lill et Waylon Woolcock marque son emprise sur la course. Ils terminent 7ème de l’étape et disposent de 15 minutes d’avance sur leurs premiers challengers, Gawie Combrinck et Nico Bell.
Tous les résultats sont à retrouver ici.
Vivez le temps d’un instant au coeur de la course avec cette petite vidéo:
[field name=iframe3]
Envie de prendre le temps de découvrir cette course ? Plongez vous dans notre grand reportage de l’année passée: ici et retrouvez chaque soir notre portfolio de la journée de course.
Cape Epic 2016 | Jour 3 : 93km, 2200m d+
C’est sous la chaleur que s’est déroulée la 100ème étape de l’histoire du Cape Epic. Pour cette troisième journée de l’édition 2016, les coureurs ont pris leur départ à Saronsberg et ont vu la course se jouer dans la vallée de Witzenberg avant de revenir au point de départ pour la conclusion. Les 20 premiers kilomètres n’ont épargné personne et 2200 mètres de dénivelé ont été avalés à l’issue des 93 kilomètres de l’étape.
Hommes : L’équipe B pour briller !
Pendant cette troisième journée, et deuxième étape officielle après le prologue, la course s’est déroulée sans encombre pour l’équipe Bulls pendant sur la grande majorité du tracé…
…mais le scénario a basculé à 10 kilomètres avant la fin quand Urs Huber a crevé dans une portion technique.
Profitant de ce pépin mécanique, l’équipe Centurion-Vaude de Nicola Rohrbach et Matthias Pfrommer passe en tête et s’impose pour la première fois sur ce Cape Epic, après leur 2e place sur le prologue.
Avec ce succès, ils grimpent à la seconde place du classement général, à 6’58 » de l’équipe Bulls qui conserve le maillot de leader bien ancré sur les épaules.
Pour la petite histoire, les gagnants du jour appartiennent à l’équipe Centurion Vaude by Meerendal 2, l’équipe de « secours » du duo Pernsteiner/Geismayr. Après une chute pendant l’étape 1, l’équipe « star » en difficulté a laissé sa place à ce duo qui s’est révélé gagnant.
Autre anecdote croustillante : Pfommer et Rohrbach n’ont appris qu’une semaine avant le début de la course qu’ils allaient faire équipe ! Ils remportent à Saronsberg une étape très convoitée.
Quatre équipes se sont disputées la gagne pendant la majorité de la journée. Le duo Centurion-Vaude est resté 10 secondes en rentrait des leaders avant de lancer son attaque dans la descente, profitant également de la crevaison des l’équipe Bulls.
À l’arrivée, les gagnants du jour n’en revenaient pas: « Nous sommes complètement foutus après cette journée mais nous sommes vraiment contents ! «
Le duo Porro/Ferraro arrive à la troisième place de l’étape après avoir roulé une bonne partie de la course avec leurs équipiers Ivan Alvarez et Fabian Rabensteiner.
Quant au duo « star » de l’équipe Topeak-Ergon, il a encore connu une journée difficile et termine seulement 5e. Avec des circonstances atténuantes, il est vrai !
Alors qu’ils pensaient enfin pouvoir en découdre avec l’équipe Bulls, Alban Lakata et Kristian Hynek ont du batailler avec la chaussure cassée d’Hynek. Après plusieurs tentatives pour la réparer, ils ont du attendre l’arrivée de l’équipe de secours. Le pilote a ainsi pu repartir avec une chaussure « presque » à son pied: « Mon pied est en feu ! Quand ces choses arrivent, on pense toujours que la course est terminée, mais il faut continuer parce qu’on ne sait jamais ce qu’il peut se passer ! »
Ils parviennent tout de même à conserver la troisième place au général, 8 minutes derrière l’équipe Bulls.
Rudi Van Houts et Hans Becking, retardés la veille par des soucis mécaniques, signent un beau résultat en prenant la 4e place du jour.
Enfin, signalons la 6e place du team Cannondale de Manuel Fumic et Henrique Avancini.
Dames : Spur-Specialized remonte en descente !
Après un prologue et une première étape passés dans la poussière de l’équipe Ascendis Health, le duo Spur-Specialized d’Annika Langvad et Ariane Kleinhans reprend l’avantage. Visiblement, le coup de moins bien de Kleinhans dans l’étape d’hier n’était qu’un bref passage à vide et elle a parfaitement récupéré.
Parties avant les Hommes, les leaders du groupe Dame ont été rattrapées 500 mètres avant la fin de la première montée. En plongeant dans la vallée, elles ont réussi à éviter la poussière tout en récupérant dans un singletrack.
Les filles du team Spur Specialized ont joué une course tactique. Ariane Kleinhans explique : « Ce matin, j’étais confiante, je savais qu’on pouvait faire quelque chose. Quand Sabine et Yana sont parties en tête dans la première montée, j’ai su que la journée allait être longue. J’ai réalisé que je ne pouvais pas me mettre à leur rythme alors nous avons décidé d’adopter un rythme de croisière. Je me souvenais de 2011 et de la dernière descente technique. Je pensais que l’issue de l’étape serait connue à ce moment là ».
Et cela s’est vérifié, puisque Langvad et Kleinhans s’adjugent la vistoire d’étape. Elles retrouvent aussi le maillot orange de leader de leur catégorie.
L’équipe Topeak-Ergon de Bigham et Morath se rapproche de la tête en prenant la 2e place du jour, et la 3e place au classement général.
A l’arrivée, Sally Bigham déclare: « c’était très excitant aujourd’hui, particulièrement parce que la tête de course a changé plusieurs fois. C’était grisant d’être premières une bonne partie de l’étape. Mais Ariane et Annika se sont lancées à fond dans la dernière descente, elles ont laissé leurs peurs derrière elles et c’est là qu’elles nous ont dépassées. Nous n’avions pas la technique aujourd’hui. »
Sabine Spitz et Yana Belomoina prennent la troisième place.
Sabine Spitz, l’expérimentée médaillée olympique nous dévoile sa stratégie de course: « Notre objectif aujourd’hui était d’éviter la poussière et le seul moyen de faire ça était de rouler en tête. C’est pour cela que nous sommes parties aussi vite. »
L’équipage Langvad/Kleinahans cumule maintenant près de 3 minutes d’avance sur le duo surprise de groot/Stenerhag à l’issue des 5 heures de course du jour. Et justement, ce duo surprise, où est-il ?
Tout simplement à la 4e place, à plus de 4 minutes. L’explication est simple : les leaders des deux premières journées n’ont pas pu tenir le rythme aujourd’hui après la chute dont a souffert Jennie Stenerhag dès la première descente. « Je ne pense pas que je sois vraiment blessée, c’est juste douloureux » déclarait elle en regardant sa plaie pleine de poussière et de sang.
Sa coéquipière a toutefois fait savoir que la perte du maillot orange n’allait pas les empêcher de partir à la reconquête de la première place: « We don’t give up » !
Voilà qui promet pour les prochains jours !
Mixte : Bossler/Bourdon, le duo qui marche !
Après une première étape mouvementée, l’équipage français Open-Kappius confirme sa très bonne forme en reportant la seconde étape de cette Cape Epic. Percutée par un autre concurrent, Fanny Bourdon a chuté lors de l’étape d’hier. Cet accrochage semble toutefois ne pas avoir laissé de traces.
Photo by Nick Muzik/Cape Epic/SPORTZPICS
Jeff Bossler commentait sur la page Facebook de l’équipe cette nouvelle journée: « Et de trois ! Nous remportons la 100ème étape de l’histoire de la Cape Epic. Dès le départ Fanny se positionne très bien dans le peloton afin d’aborder bien placée les 6km de montée en single qui se feront à la queue leu-leu. Apres 1er ravito au 20ème kilomètre, on s’oblige à se faire un peu violence pour prendre les roues d’un bon groupe, ce qui nous permet d’avaler les km facilement. »
« Puis, nous allons jouer dans les singles cassants du haut plateau pour revenir prendre le col du départ mais cette fois en descente. Pas de prise de risque de toute façon, nous rattrapons facilement les concurrents devant, jusqu’à doubler la 6ème équipe féminine. Finish de 10km tout plat pour rentrer à l’écurie et ça y est ! Voilà une belle victoire qui nous permet d’avoir 20min d’avance au général sur les seconds. »
Et aussi:
Dans la course pour le maillot Rouge de leader africain, Lill and Woolcock restent en tête même s’ils ont été battus sur cette étape par la paire Combrink/Bell.
La journée de demain s’annonce longue mais de transition, avec 104km jusqu’à Wellington et un tracé qui devrait favoriser de nombreuses attaques.
Tous les résultats sont à retrouver, ici.
Envie de prendre le temps de découvrir cette course ? Plongez vous dans notre grand reportage de l’année passée: ici et retrouvez chaque soir notre portfolio de la journée de course.
Cape Epic 2016 | Jour 2 : 108km, 2300m d+
Après le prologue de ce dimanche, place à la première « vraie » étape de ce Cape Epic 2016, avec pas moins de 108km et 2300m de dénivelé positif. De quoi en faire une des journées les plus dures de la course, et aussi de quoi voir quels sont les duos réellement en forme au-delà de l’échauffement que constitue le prologue.
Hommes : Bulls enfonce le clou !
Le premier enseignement qu’on peut tirer, c’est que Karl Platt et Urs Huber sont bel et bien les grands favoris de cette Cape Epic 2016 ! Après le prologue hier, le duo du team Bulls a de nouveau joué aux avant-postes toute la journée pour s’adjuger la victoire en 4:32.12
Pour Platt, il s’agit d’un beau cadeau d’anniversaire, qu’il savourait à sa juste valeur à l’arrivée : « Le début a été difficile, mais le milieu de l’étape était juste incroyable. Il y avait énormément de beaux singletracks et j’ai pris un plaisir incroyable. Je suis heureux avec cette victoire d’étape… même si je pense qu’il y a des choses plus reposantes à faire pour célébrer son anniversaire. Comme par exemple prendre un bon verre de vin. Mais ça, ce sera pour plus tard ! »
Les vainqueurs du team Bulls ont été accompagnés presque toute l’étape par les vainqueurs de l’Andalucia Bike Race, Periklis Ilias et Tiago Ferreira, qui avaient choisi de faire la course devant pour se repositionner au classement général après leur 14e place sur le prologue… mais aussi pour échapper à la poussière ! Ils terminent 3e de l’étape.
Le Grec Ilias, champion du Monde marathon en 2012, explique : « Aujourd’hui, c’était le vrai Cape Epic. Il y avait tellement de poussière au départ que nous avons décidé de partir devant avec le team Bulls pour échapper à cet enfer. »
« On a travaillé dur et je suis heureux du résultat même si nous avons fait une erreur de parcours sur la fin. On roule ici sans pression car c’est la première fois, nous sommes des « rookies ». Mais Tiago est en forme et je sens qu’il y a quand même une pression positive qui peut nous aider à faire de grandes choses. » Bref, traduction : ces deux là sont en forme et, si la victoire au général leur semble inaccessible face aux habitués, ils seront de gros clients pour une victoire d’étape !
Juste devant eux, on retrouve le team Topeak Ergon d’Alban Lakata et Kristian Hynek, qui ont profité de la petite bévue du team Dolomiti Superbike pour leur souffler la 2e place, à 38 secondes des vainqueurs.
Alban Lakata revient sur cette étape : « Notre prologue ne s’est pas passé exactement comme on le désirait (9e), mais les écarts restent minces. Aujourd’hui, les teams Bulls et Dolomiti sont partis très fort. Mais nous n’avons pas paniqué. Notre plan était de rester calmes toute la journée. Et ça a payé avec cette 2e place, même si le début d’étape était dangereux avec toute cette poussière qui nous empêchait de voir et de respirer correctement. A un moment, j’ai même carrément eu peur. »
Et le champion du Monde marathon de poursuivre : « Après le 3e ravitaillement, nous avons décidé de mettre le pied au plancher. Sur la fin, on a fait la course parfaite. On n’avait pas l’impression d’être dans la zone rouge, mais on a refait une partie de notre retard facilement. » Visiblement, après un début calme, et même si les gars de chez Bulls ont l’air très forts, voilà une équipe qui reste dangereuse au général !
Daniel Geismayr et Hermann Pernsteiner du team Centurion Vaude by Meerendal sont 4e à plus de 6 minutes, suivis par Samuele Porro et Damiano Ferraro puis Nicola Rohrbach et Matthias Pfrommer.
A noter aussi la 10e place de Manuel Fumic et Henrique Avancini, deux des rares coureurs du top mondial en XC à s’aventurer sur le Cape Epic en cette année olympique.
Au classement général, le team Bulls a près de 3 minutes d’avance sur la paire Topeak Ergon et 5’30 » sur Ilias/Fereira.
Dames : un final haletant !
Gagnantes surprise du prologue, la Sud-Africaine Robyn de Groot et sa coéquipière suédoise Jennie Stenerhag ont confirmé aujourd’hui, au nez et à la barbe des grandissimes favorites Kleinhans et Langvad. Et le suspense a duré jusqu’au bout !
En cours d’étape, soucieuses de remettre les pendules à l’heure, les filles du team Spur Specialized, Langvad et Kleinhans, ont pris la tête des opérations. Pour la première fois dans l’histoire du Cape Epic, les Dames sont parties 5 minutes après les hommes UCI. Ce qui a modifié un peu la physionomie de la course.
Pour Robyn de Groot, la championne sud-africaine de marathon, cela a ajouté de l’intérêt à la course : « Cela nous donne l’opportunité de faire un vrai départ et de dessiner la physionomie de notre course en roulant à notre tempo. Ce n’est pas la même chose quand on est perdues au milieu d’un peloton d’hommes. »
Quant à Annika Langvad, vainqueur d’une manche de la Coupe du Monde XC l’an dernier, elle revient sur sa course : « Cela devait être une belle journée. On se sentait bien toutes les deux. Nous sommes parties dans la première grosse côte et c’était plutôt calme quand les Masters partis après nous nous ont rattrapées. Mais quand certains de ces hommes nous ont rattrapées, je pense qu’ils attendaient qu’on fasse le boulot à leur place, ce qui n’est pas arrivé. Avec ce nouveau type de départ, tout le monde se cherche encore un peu mais c’est intéressant. »
Alors que sa coéquipière Ariane Kleinhans, exténuée, est déjà partie se reposer, Langvad poursuit : « Tout à coup, alors que nous étions en tête à 20km de l’arrivée avec près de 4 minutes d’avance, Ariane a commencé à perdre ses forces. Et, à 2km de l’arrivée, nous avons été reprises. On a vraiment senti la pression de voir revenir les autres filles sur nous. Mais la course est encore longue. J’espère qu’Ariane va vite se remettre et que nous allons pouvoir revenir dans la course. »
De leur côté, les gagnantes de l’étape n’en revenaient pas : « Après notre victoire sur le prologue, on savourait chaque instant avec le maillot de leaders car on savait que ce serait dur de le garder. A chaque point de passage, on regardait les écarts et on savait que c’était cuit. Puis, on a vu que l’écart fondait. On y a cru, et on a bien fait car on a réussi à reprendre les échappées, à gagner l’étape et à prendre 40 secondes supplémentaires ! »
Le team Topeak Ergon de Sally Bigham et Adelheid Morath complète le podium. Les plus attentifs auront noté que cette dernière est bien la bikeuse du team BH-Suntour-KMC qui fait une pige exceptionnelle sous d’autres couleurs sur ce Cape Epic, tout en roulant sur son BH full suspendu.
Mixte : Bossler et Bourdon en forme !
En mixte aussi les jours se suivent et se ressemblent pour les leaders. Vainqueurs ce dimanche, Jeff Bossler et Fanny Bourdon (Open-Kappius) ont remis le couvert en remportant l’étape dans leur catégorie en 5h52, plus de 5 minutes devant les Australiens Gareth et Alexis Barnes. Néanmoins, Fanny Bourdon a été percutée en cours d’étape et souffre de douleurs à la jambe. Espérons que cela ne porte pas à conséquences pour la suite…
Au général de la catégorie, ils ont désormais 7’53 d’avance sur leurs poursuivants australiens. Signalons aussi la 4e place du duo belge Katja Cauwenbergh-Ken Van den Bulke.
Mais aussi…
Au niveau des équipes Africaines, le maillot rouge distinctif a changé d’épaules. Gert Heyns, du team Spur Specialized, leader après le prologue avec James Reid, n’a pas pris le départ ce matin, malade. Daren Lill et Waylon Woolcock prennent donc la tête après avoir décroché la 7e place au général, plus de 9 minutes devant leurs plus proches rivaux.
En Masters, Adrian Enthoven et Nic White confirment leur leadership même s’ils ont perdu la victoire d’étape au sprint face aux Hollandais John van de Wouw et Maikel Govaarts. Les grands favoris Bart Brentjens et Abraao Azevedo, habituellement dominateurs, éprouvent par contre des difficultés cette année. Ils sont 4e à plus de 12 minutes. En Grand Masters (plus de 50 ans), Robert Sim et Udo Boelts sont en tête.
Les premiers Français sont Olivier Loste et Denis Castagnet, à la 56e place au général, et les premiers belges sont la paire mixte Cauwenbergh/Van den Bulke.
Video :
[field name=iframe2]
Demain, il s’agira d’une étape un peu spéciale entre le vignoble de Saronsberg et Tullbagh. Pas tant à cause de sa longueur (93km) ou de son dénivelé (2200m) mais plutôt parce qu’il s’agira de la 100e étape du Cape Epic depuis sa création.
Résultats complets : www.cape-epic.com/fans/hall-of-fame/results
Rendez-vous demain et chaque autre jour de la semaine sur Vojo pour suivre la course comme si vous y étiez !
Cape Epic 2016 | Jour 1 : le prologue
La ville de Meerendal accueille les 26 kilomètres du prologue et les 700 premiers mètres de dénivelé. La température s’approche des 20 degrés et les quasi 600 équipes inscrites trépignent au départ. Les premiers coups de pédales ont été donnés à 6h45 ce matin, il était alors 5 heures 45 en France et en Belgique quand l’équipage britannique « Lucky Men » s’est élancé. Dans la foule des inconnus et des passionnés, nous retrouvons une belle brochette de spécialistes qui s’élancent, eux, en dernier. C’est à travers les vignes et face à un vent particulièrement présent que la course a été disputée. De quoi, déjà, creuser des écarts conséquents.
La Cape Epic est une course à part pour les marathoniens. Pour beaucoup, c’est même l’objectif numéro un de la saison. Toutes les plus grosses équipes sont présentes sur place depuis maintenant plusieurs semaines pour s’adapter au terrain et s’acclimater à l’Afrique du Sud. En 2016, pour qui veut jouer la gagne, il est presque nécessaire de compter sur le support d’une équipe « B » qui assurera un rôle de soutien technique en cas de casse. Rien n’est laissé au hasard mais la nature sauvage réserve toutefois de belles surprises à tous les pilotes.
Les Hommes : Bulls sort les cornes
Sur la ligne de départ, de nombreux spécialistes répondaient présent mais c’est vers l’équipage Bulls 1 que tous les regards étaient tournés. Les équipes de la marque ont laissé une empreinte durable dans les classements de ces dernières années.
Face à eux, l’équipe Topeak-Ergon Racing d’Alban Lakata et Kristian Hynek se prépare à livrer bataille. Ils sont eux aussi sous le feu des projecteurs.
À l’issue d’1h04 dans le vignoble de Meerendal, l’équipage Bulls emmené par l’Allemand Karl Platt et le Suisse Urs Uber décroche le maillot de leader de la Cape Epic 2016.
Ils devancent l’équipage Centurion Vaude by Meerendal 2 de Nicola Rohrbach et Matthias Pfrommer de plus d’une minute.
Juste derrière eux se trouve le gagnant du Roc Marathon 2015 et de la Forestière, Samuele Porro et son co-équipier Damiano Ferraro.
L’équipage Topeak-Ergon d’Alban Lakata et Krisitan Hynek ne pointe qu’à la 9ème position avec plus de deux minutes de retard. Cet écart, impressionnant sur une journée de course, se révèle relativement insignifiant quand on connait le programme des 7 prochains jours. Mais il est quand même étonnant de voir des prétendants à la victoire de la trempe de ces deux là partir si « calmement ». Resterait-il un peu de fatigue de l’Andalucia Bike Race, qu’ils ont terminé 2e ?
Quant aux vainqueurs de cette Andalucia Bike Race, les gars du team Protek avec l’ancien champion du Monde de marathon Periklis Ilias et Tiago Ferreira, ils terminent 14e.
Christophe Sauser, le quintuple vainqueur de la course, est présent sur le tracé mais ne se battra pas pour la victoire cette année. Les portes viennent donc de s’ouvrir en grand pour l’équipage Bulls et Karl Platt annonce être « très heureux d’avoir gagné ce prologue que je n’avais jamais réussi à remporter ».
Après ce prologue « aux conditions très difficiles, face au vent, je suis confiant en la forme de mon équipe et je suis prêt pour la suite de la course ».
Karl Platt est au centre de toutes les attentions en ce début d’épreuve. Le pilote Bulls, déjà quintuple vainqueur, n’est qu’à une victoire du record de Christophe Sauser !
La Cape Epic est un rendez-vous d’ampleur internationale mais l’organisation ne manque pas de souligner les performances des équipes « locales ». Sur ce prologue, c’est l’équipe Spur, qui bat pavillon sud-africain, qui prend la meilleure place en terminant quatrième. Ils partiront demain matin sur l’étape 1 avec le maillot rouge de la première équipe africaine.
Nous vous présentions il y a quelques semaine l’équipe du Rwanda entrainée par Simon Hupperetz (reportage à retrouver ici). Nathan Byukusenge termine 20ème, en compagnie d’un coéquipier Sud-Africain.
Les dames: De Groot et Stenerhag créent la surprise
Victorieux en 2014 et 2015, le duo Langvad/Kleinhans part archi-favori sur cette Cape Epic 2016. Les commentateurs ont dû regarder à deux fois le classement de ce prologue quand leurs noms sont apparus à la seconde place.
Devant elles, le duo De Groot/Stenerhag de l’équipe Assenais Health a pris la première place, à la surprise générale. Robyn de Groot déclarait: « Pour être honnête, je ne pensais pas que nous roulions à une telle vitesse, nous roulions pour nous ! »
En 1 heure et 17 minutes, l’équipage Ascendis Health s’est imposé avec 18 secondes d’avance. Les deux pilotes qui s’attendaient à tout sauf à cette victoire sont bien conscientes que cet écart n’est aucunement significatif et que dès demain matin, elles seront totalement vulnérables et devront à nouveau faire leurs preuves.
Annika Langvad et Ariane Kleinhans n’ont pas manqué de féliciter les gagnantes du jour et se satisfont de cette seconde place. Elles commentent le tracé du jour: « Meerendal est un très bon endroit pour un prologue, il y a beaucoup de singletracks et c’est vraiment technique. C’est très fun à rider, et particulièrement sur la fin avec tous les virages et les tables. »
Les deux pilotes Specialized partiront demain en quête du premier maillot « significatif » sur cette Cape Epic 2016. 108 kilomètres et 2300 mètres de dénivelé positif les attendent.
En troisième position, chez les dames, nous retrouvons l’équipe Sport for Good de Yana Belomoina et Sabine Spitz
Vient ensuite l’équipe Topeak Ergon de Sally Bigham et Adel Morath qui a réellement souffert du vent sur ce prologue: « En montée, on tombait presque du vélo. Il était très dur de rester dessus. »
L’écart se creuse avec la 5ème équipe qui accuse un retard de plus de 5 minutes.
Dans les classement, nous retrouvons des duos et podium originaux, avec les « époux », les « parents et enfants », les « jumeaux ». L’organisation est allée à la rencontre d’une mère et de sa fille qui se sont lancées sur cette course: « C’est incroyable de pouvoir rouler avec ma fille. Elle est impressionnante et vraiment forte, je suis tout le temps derrière mais elle est vraiment gentille, elle m’attend ! »
Equipages mixtes: Jeff Bossler et Fanny Bourdon au top !
Ils sont si rapides que l’organisation a raté leur passage devant les photographes officiels. Le duo français de l’équipe Open-Kappuis s’est réservé une belle surprise ce matin en prenant la tête de la catégorie mixte devant l’équipage Trek-Israël. Ils partiront demain matin avec les maillots de leader de cette catégorie.
N’hésitez pas à relire leur article de préparation : www.vojomag.com/chroniques/cape-epic-2016-derniers-preparatifs
La première étape qui se déroulera demain matin va plaire aux spécialistes du marathon. Il est plus que probable que le duo Lakata/Hynek tentera de faire meilleure impression après leur contre-performance aujourd’hui. Chez les dames, le duo « surprise » vainqueur du prologue aura tout à prouver sur ces 108 kilomètres au coeur de l’Afrique du Sud. Chez Vojo, nous gardons un oeil attentif sur notre duo Bossler/Bourdon que nous espérons bien voir briller, même si leur plaisir passe avant tout !
[field name=iframe]
Tous les résultats sont à retrouver, ici.
Envie de prendre le temps de découvrir cette course ? Plongez vous dans notre grand reportage de l’année passée: ici et retrouvez chaque soir notre portfolio de la journée de course.