BikePark Wales, le joyau gallois
Par Christophe Bortels -
Créé en 2013 au Pays de Galles, le BikePark Wales s’est en très peu de temps taillé une solide réputation, au Royaume-Uni évidemment, mais aussi au-delà de ses frontières. Buzz ou destination incontournable ? Nous y avons emmené nos bikes d’enduro afin de vérifier tout ça. Suivez le guide !
Passage (quasi) obligé pour rejoindre le continent : le fameux ferry Calais-Douvres. Après 1h30 de traversée, il reste un peu moins de 400km et 4 bonnes heures de route pour arriver au BikePark Wales. Durée théorique, les autoroutes anglaises et leur lot habituel de travaux réservant parfois quelques surprises…
Nous y voilà enfin ! Il ne fait pas très chaud en ce mois de mars, le sol est humide et les collines ont la tête dans les nuages, mais il ne pleut pas. Ouf… Pour se mettre en jambes, on commence sagement par une bleue. Un pur régal ! Flowy, agrémentées de petits jumps hyper ludiques, les pistes bleues constituent la meilleure manière de découvrir le BikePark. Comme on le voit, le haut des traces se situe sur un plateau, avant de plonger vers les bois que l’on aperçoit au fond à gauche.
Les portions dans les sous-bois sont généralement étroites, sinueuses, ludiques et bourrées de racines et de marches naturelles. Seul petit problème : en fin de journée, et a fortiori quand il fait nuageux, on n’y voit plus grand chose… Elles sont aussi logiquement plus humides que le reste du bikepark.
Pas de télécabines ici, les remontées se font en camionnettes et remorques. L’organisation est extrêmement bien rodée avec au moins 4 attelages qui tournent en même temps. Attention, il faut réserver sa place pour les remontées bien à l’avance via le site web du bikepark, et quelques dizaines de places à peine sont disponibles par jour ! Du coup, l’attente ne dépasse jamais les 10 minutes, et la remontée dure 10 minutes. Inconvénient : certains journées sont souvent complètes des mois à l’avance, surtout le week-end… Il est aussi possible de monter à vélo via un chemin de 4,6km spécialement prévu à cet effet. Inutile alors de booker des remontées, mais il faudra malgré tout vous acquitter de la somme de 6£ pour accéder au bikepark.
Avec un nombre limité de places disponibles dans les remontées, c’est rarement la grande foule sur les pistes, on a même souvent l’impression d’être seul au monde… Ce qui explique aussi pourquoi Marie, notre rideuse Vojo, se retrouve sur la plupart des images de ce reportage !
Véritable centre névralgique du BikePark, le Visitor Center offre une multitude de services : restauration, shop (avec pas mal de belles marques), atelier de réparation, toilettes, douches, bikewash…
On ne fait pas que descendre au BikePark Wales, quelques petites côtes agrémentent en effet certaines des pistes bleues et rouges. D’où notre conseil matos : un bon bike de trail ou d’enduro est idéal pour se faire plaisir ici. Il permettra de bien attaquer en descente et de ne pas trop souffrir dans les petites relances et courtes ascensions.
Le début des pistes est à 200m à peine de l’endroit où les camionnettes déposent les riders. D’ici partent deux pistes bleues, deux rouges et trois noires. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’a que 7 traces à sa disposition pour assouvir sa faim de ride ! Il y a en effet des petites variantes possibles dans certaines traces, et d’autres pistes qui débutent à partir d’un large chemin à mi-descente. Ce sont ainsi plus de 25 traces au total que l’on retrouve au BPW (voir incrustation). Les possibilités sont quasi infinies…
Pour éviter que les pilotes ne se lancent dans quelque chose de trop difficile pour eux, chaque piste débute par une difficulté représentative du niveau de la trace. L’image aplatit le relief, mais cette noire commence par exemple par une très grosse marche avec réception à plat. Malin, non ?
L’endroit où les riders embarquent pour les remontées se situant quelques centaines de mètres plus bas que le Visitor Center, il faut parfois emprunter une des deux pistes de liaison pour descendre de l’un à l’autre. Comme quoi liaison peut rimer avec jumps et plaisir !
Que ceux qui aiment envoyer du gros se rassurent, il n’y a pas que de la petite trace gentille au BikePark Wales ! Pour info, la réception de ce généreux roadgap est visible tout à droite de l’image, entre les deux arbres. On n’a fait que regarder…
Rien de tel qu’un bon « BikePark Wales Burger » pour se requinquer après une bonne matinée de ride !
Les pistes sont très travaillées tout en restant naturelles, et tout est pensé pour le flow et la sécurité. On sait donc qu’on n’aura pas de surprise après un kick ou une roche, sur les pistes bleues et rouges du moins ! Pour les noires, c’est autre chose évidemment…
Nos amis gallois surestiment visiblement notre degré de politesse ! C’est plutôt un bon vieux « b***** de m**** » qu’on lâche dans le casque en galérant au milieu de cette piste noire truffée de pierres…
C’est toujours difficile à rendre compte en image, mais voici l’un des rares endroits vraiment raides du BikePark. Si vous adorez vous faire plaisir dans la pente, vous resterez sur votre faim ici. Cependant, les 400m de dénivelé entre le haut et le bas du bikepark sont merveilleusement exploités et permettent des descentes de plusieurs kilomètres !
Le début d’une piste noire, dans le même secteur pentu que l’image précédente. On aperçoit dans le fond la ville de Merthyr Tydfil.
L’un des ingrédients du succès du BikePark Wales, c’est ce « revêtement » dur et truffé de pierres que l’on retrouve sur la plupart des pistes. Non seulement il offre du grip et une faible résistance au roulement, mais en plus il évite que les traces deviennent boueuses quand la pluie fait son apparition.
La Rim Dinger (littéralement, la « sonneuse de jante », en référence au bruit des pierres contre les jantes…) est l’une des pistes les plus réputées du Bikepark Wales. Non seulement parce que cette rouge est fun et technique avec ses grosses pierres d’un bout à l’autre de la trace, mais aussi (ou surtout) à cause du nombre de crevaisons qu’elle occasionne !
Du fun, du fun et encore du fun ! En ne trainant pas, il est possible de faire le tour de toutes les traces en une journée, mais il est préférable de rester au moins deux jours pour avoir la possibilité de refaire ses pistes préférées et profiter de toutes les variantes qu’offre le Bikepark.
Pour conclure votre séjour en beauté, on vous conseille de faire un petit saut jusqu’à Cardiff, la capitale du pays de Galles située à une trentaine de kilomètres du BikePark Wales, pour aller notamment admirer sa très jolie baie.
Vous l’aurez compris, le BikePark Wales nous a enchantés ! C’est une grosse machine bien rodée dirigée de main de maître par des passionnés, les traces sont merveilleuses et les vététistes de tous les niveaux y trouveront leur bonheur. Cerise sur le gâteau, le BPW est ouvert toute l’année et la route n’est pas trop longue pour y accéder si on habite dans le nord de la France ou en Belgique. Seul bémol : l’obligation de booker les remontées bien à l’avance, avec le risque de devoir composer avec des conditions climatiques parfois difficiles… Le tarif élevé (30£ en semaine, 32,5£ le week-end, soit entre 40 et 45€ la journée) pourrait également en rebuter certains, mais il nous semble justifié au regard de la qualité du Bikepark et de ses services (Visitor Center, remontées, etc).
Infos pratiques :
Où : Merthyr Tidfyl, Pays de Galles
Horaire : tous les jours de l’année, remontées de 9h30 à 16h30 (octobre à avril) / 10h à 17h (mai à septembre), pause d’une heure à 13h
Prix : 30£/jour (32,5£/jour le week-end, 60£ pour le week-end) pour l’accès et les remontées, 6£ pour l’accès sans remontées
Site Web : http://www.bikeparkwales.com