BAMS 2024 | Hard’n Marathon : soleil, sueur et suspense

Par Christophe Bortels -

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BAMS 2024 | Hard’n Marathon : soleil, sueur et suspense

Direction Miavoye pour la deuxième manche du Belgian Ardennes Marathon Series 2024 : l’Hard’n Marathon, dont c’était la 3e édition ce dimanche. Le soleil a brillé, il a fait chaud, et la course fut indécise de bout en bout ! Récit :

Après les conditions dantesques que les marathoniens avaient dû affronter lors de la course d’ouverture de la saison à Grand-Halleux début avril, c’est le soleil et la douceur qui étaient au rendez-vous à Miavoye, dans le Province de Namur en Belgique, pour cette deuxième des sept manches du BAMS 2024 !

Une belle météo quasi estivale présente tout le week-end, voilà une bonne nouvelle pour les organisateurs, puisqu’en marge du marathon, ils proposaient le samedi et pour la première fois un Gran Fondo (boucle route, avec 4 côtes chronométrées pour la longue distance de 165 km, 3 ou 1 sur les 117 et 83 km) ainsi qu’un gravel chronométré sur deux distances (60 et 110 km).

Mais ce qui nous intéresse ici, c’est le marathon du dimanche ! 9h approche, il est doucement l’heure d’aller se placer sur la grille de départ. En plus des traditionnels 105 et 80 km, une plus courte distance de 65 km avait été ajoutée au programme de cette 3e édition de l’Hard’n Marathon.

Du côté des favoris sur le 105 km, on pointera évidemment Joris Massaer, mais aussi Simon Grégoire et Thomas Sprengers, qui avaient remporté tour à tour les deux première éditions de l’Hard’n Marathon en 2022 et 2023. Il faudra également surveiller le Néerlandais Teus Ruijter, troisième de la manche finale la saison dernière au Raid Bocq derrière Joris Massaer et Jens Keukeleire.

9h, c’est parti ! Un bon kilomètre de route se charge d’étirer gentiment le peloton avant la plongée dans la première portion de chemin.

Après une bonne dizaine de kilomètres de course, six hommes se sont déjà détachés et mènent l’épreuve.

On retrouve Simon Grégoire, Wim de Bruin, Teus Ruijter, Thomas Sprengers, Arthur Courtois et Joris Massaer aux avant-postes.

Dans la poussière soulevée par le groupe de tête, Robin Ferket et Maxime Dony sont en poursuite à quelques secondes à peine.

KM 23 : cette belle petite descente rocheuse et technique qui mène à la vallée de la Meuse n’est qu’une simple formalité pour les coureurs du groupe de tête. Ça a un peu bougé devant depuis notre précédent pointage : Simon Grégoire, Wim de Bruin, Thomas Sprengers et Joris Massaer sont désormais accompagnés par Maxime Dony, alors que la poursuite est menée par Teus Ruijter, Arthur Courtois et Robin Ferket. Mais les écarts sont faibles et la situation est loin d’être figée.

KM 38 : passages à gué, petites cascades et nature sauvage font du chemin des Cascatelles un lieu particulièrement bucolique prisé des marcheurs…

Pour les vététistes par contre, les rares portions roulantes entrecoupées de sections rocheuses nécessitent de sacrées compétences en franchissement et en gestion de la motricité du pneu arrière ! Ils seront nombreux à devoir poser pied à terre.

Pousser le vélo, oui, mais avec le sourire !

En tête de la course au tiers de l’épreuve, Joris Massaer et Simon Grégoire ont été les premiers à affronter les Cascatelles.

Un trio composé de Teus Ruijter, Wim de Bruin et Maxime Dony n’était alors que 10 secondes derrière les deux hommes de tête.

KM 56 : après une montée raide sur route qui a fait bien mal aux cuisses, les concurrents dévalent ce court chemin pour ensuite retrouver la vallée de la Meuse et rebasculer à l’ouest du fleuve. Hop, on fait le show pour le photographe !

KM 73 : cette course est décidément décousue, avec une configuration en tête de l’épreuve qui change régulièrement et des groupes qui se font et se défont. Aux trois quarts de la distance, Simon Grégoire, Joris Massaer, Teus Ruijter et Maxime Dony mènent les débats.

Robin Ferket est en poursuite et a le quatuor en point de mire. Va-t-il pouvoir recoller ?

8 kilomètres plus loin, la tête de course apparaît et…

… ils sont bien cinq, Robin Ferket a fait la jonction !

En route vers notre prochain pointage, on croise Thomas Sprengers qui coupe au plus court après avoir jeté l’éponge. On ne connait pas les raisons de son abandon.

KM 91 : final commun oblige, les concurrents des différentes distances défilent devant nous, au coeur d’une nature bien fleurie et sous un soleil radieux. Il est midi passé et les températures flirtent avec les 25°. Quelle différence avec la première manche où bon nombre de participants avaient fini transis de froid !

Voilà la tête de course du 105 km, et ça s’est visiblement enfin décanté puisqu’ils ne sont plus que deux devant : Simon Grégoire et Teus Ruijter.

Robin Ferket 15 secondes derrière, puis Maxime Dony 10 secondes plus loin, et enfin Joris Massaer à une quinzaine de secondes ; les poursuivants défilent un par un. On connaît sans doute le top 5, mais dans quel ordre ? Tout reste ouvert.

KM 105 : nous voilà à l’arrivée, et quelle arrivée ! Un quasi demi-tour gauche suivi d’une montée sèche dans l’herbe de quelques dizaines de mètres. Si arrivée au sprint il y a, ça va piquer…

Et c’est ce qui arrive ! Teus Ruijter et Simon Grégoire lancent la lutte finale dès le pied de la petite bosse, ça semble plutôt équilibré…

… mais Simon Grégoire doit capituler dans les tout derniers mètres.

Teus Ruijter était un rien plus fort et remporte de très belle manière cette 3e édition de l’Hard’n Marathon, en 4h13, à une vitesse moyenne de pratiquement 25 km/h.

Le vainqueur a ramené un petit souvenir local coincé dans les rayons de sa roue avant. Ça aurait pu mal finir cette histoire…

Une minute plus tard, on assiste à une bataille entre champions de Belgique pour la 3e place scratch, et c’est l’aîné, Joris Massaer, qui l’emporte devant Robin Ferket. Ils s’imposent respectivement en Master 1 et Espoirs.

Le top 5 scratch est complété par Maxime Dony, suivi de Pierre Courtoy, 6e.

Derrière eux, on retrouve Luca Bas (7e, ici en photo), Kryspin Pyrgies (8e), Arthur Courtois (9e), et Robin Overeem qui clôt le top 10.

Les podiums scratch du 105 km : Simon Grégoire (2e), Teus Ruijter (1er) et Joris Massaer (3e) chez les hommes, Elisa Heeren (2e), Puck Pinxt (1ère) et Karen Steurs (3e) du côté des femmes.

14e du classement, Ramses Bekkenk remporte la catégorie Master 2 et Mario Vandenhoute la catégorie Master 3 avec une 46e place scratch.

On notera aussi les victoires de Thomas Garnier et Lara Defour sur le 80 km, alors qu’Andries Baert et Vladi Pokobova s’imposent sur le 65 km.

On termine par les leaders du classement BAMS après cette deuxième épreuve de la saison : Ramses Bekkenk (Master 2), Puck Pinxt (Dames Elites), Karen Steurs (Dames Masters) et Alexy Delongueville (Espoirs), ici en photo, ainsi que Simon Grégoire (Elites), Joris Massaer (Master 1), Mario Vandenhoute (Master 3), absents pour le podium.

Rendez-vous dès ce dimanche 19 mai pour la 3e étape manche du BAMS, à La Reid, où se disputera le célèbre Ardennes Trophy.

Résultats complets Hard’n Marathon 2024 sur Chronorace

Calendrier BAMS 2024 :

  • 1er avril 2024 : La Hallonienne (Grand-Halleux) – 80 km
  • 12 mai 2024 : Hard’n Marathon (Miavoye) – 65 / 80 / 105 km
  • 19 mai 2024 : Ardennes Trophy (La Reid) – 65 / 95 km
  • 23 juin 2024 : Raid des Hautes Fagnes (Malmédy) – 65 / 90 / 115 km
  • 18 août 2024 : La Chouffe Marathon (Achouffe) – 65 / 95 km
  • 08 septembre 2024 : Grand Raid Godefroy (Bouillon) – 70 / 90 / 120
  • 15 septembre 2024 : Raid Bocq (Godinne) – 70 / 100 km

Site officiel du BAMS : marathonmtb.be

ParChristophe Bortels