Nouveauté gravel | Cervélo raffine son Áspero

Par Léo Kervran -

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Nouveauté gravel | Cervélo raffine son Áspero

Intemporel, l’Áspero ? Cinq ans après sa sortie, le gravel « race » de Cervélo a toujours du succès, et si la marque présente aujourd’hui la deuxième génération de ce modèle, la recette ne change pas. On retrouve quelques évolutions pour rendre le vélo un peu plus pratique et au goût du jour. Voici ce qu’il faut retenir :

Difficile de parler de nouveau vélo ou de successeur pour ce nouvel Áspero, tant la machine évolue peu en apparence. On dira plutôt que Cervélo s’est attaché à corriger quelques détails de sa plateforme gravel pour la mettre au goût du jour sans toucher à ce qui fait son caractère, en théorie.

Seul modèle gravel au catalogue de la marque canadienne, il se veut sportif voire tourné vers la compétition, capable de rouler vite et longtemps sur des terrains pas trop abîmés à l’image des BMC Kaius, Scott Addict Gravel, Specialized Crux ou encore Origine Graxx que nous avons pu essayer ces dernières années.

Ainsi, côté construction le cadre évolue légèrement pour apporter un peu plus de confort : les bases sont 5 mm plus longues, les haubans abaissés de quelques millimètres, le tube diagonal est plus fin et le sloping du tube supérieur plus prononcé. Tout cela doit rendre l’Áspero un peu plus facile à vivre sur les pistes abîmées, lui qui est franchement rigide pour un gravel. Sur la balance, la marque annonce un cadre à 1141 g et une fourche à 452 g en taille 56.

Dans la même optique, le dégagement pour les pneus augmente légèrement : on passe de 700×40 à 700×45 aux standards ISO, ou 700×42 « avec suffisamment de place pour être tranquille dans les pires des conditions » comme Cervélo préfère le présenter. En 650b on peut aller jusqu’à du 48 mm, mais s’il y a bien un vélo qu’on ne voit pas avec ce format de roue c’est bien l’Áspero…

L’allongement des bases est la seule nouveauté au niveau de la géométrie, le reste ne bouge pas. Le vélo conserve donc son flip chip au niveau de l’axe de roue avant, qui laisse la possibilité de modifier le trail du vélo (distance entre la verticale de l’axe de roue et le projeté de l’angle de direction) et d’influencer ainsi le comportement de la direction : plus vive ou plus stable.

Le reste des évolutions se situe au niveau des standards, si on peut les appeler ainsi. Le boîtier de pédalier passe en T47a, donc fileté contrairement au BBright press-fit du modèle original, et la patte de dérailleur au format UDH, ce qui permet d’installer les dernières transmission Sram AXS de VTT sur le vélo.

Enfin, le trajet des gaines est revu… et contrairement aux autres changements, celui-ci s’annonce moins pratique pour les mécaniciens que sur le premier Áspero. Le vélo adopte en effet des passages via le jeu de direction, comme l’Áspero-5 très haut de gamme et comme c’est la norme aujourd’hui dans cette catégorie de gravel très sportifs. C’est plus joli que les drôles d’entrées sur le tube diagonal qu’on avait avant, peut-être plus aérodynamique mais certainement moins facile pour toutes les interventions qui touchent aux câbles, Durits ou au poste de pilotage.

Six modèles figurent au catalogue ainsi qu’un kit cadre, pour des prix qui vont de 3599 € à 5799 € sur les vélos complets. Pour le très haut de gamme, il faudra se diriger du côté de l’Áspero-5. Deux coloris principaux sont proposés à chaque fois, Woodsmoke (bleu foncé) et Sea Ice (blanc pailleté de bleu), ainsi qu’un troisième, Peaches and Cream (couleur indéfinissable, la rédac’ n’a pas réussi à se mettre d’accord sur le sujet), sur certains modèles :

  • Kit cadre Áspero, 2 799 € : avec tige de selle, axes de roue et jeu de direction
  • Áspero Apex XPLR 1, 3 599 € : groupe Sram Apex XPLR 1×12 en plateau 40 dents et cassette 11-44, roues Alexrims Boondocks 7D, pneus WTB Vulpine TCS Light 700×40
  • Áspero GRX RX610 1, 3 699 € : groupe Shimano GRX 610 1×12 en plateau 40 dents et cassette 10-45, roues Alexrims Boondocks 7D, pneus WTB Vulpine TCS Light 700×40
  • Áspero GRX RX610, 3 699 € : groupe Shimano GRX 610 2×12 en plateaux 30-46 dents et cassette 11-36, roues Alexrims Boondocks 7D, pneus WTB Vulpine TCS Light 700×40
  • Áspero GRX RX820, 4 899 € : groupe Shimano GRX 820 2×12 en plateaux 30-46 dents et cassette 11-36, roues Fulcrum Rapid Red 300, pneus WTB Vulpine TCS Light 700×40
  • Áspero Apex XPLR AXS 1, 4 899 € : groupe Sram Apex XPLR AXS 1×12 en plateau 40 dents et cassette 11-44, roues Fulcrum Rapid Red 300, pneus WTB Vulpine TCS Light 700×40
  • Áspero Rival XPLR AXS 1, 5 799 € : groupe Sram Rival XPLR AXS 1×12 en plateau 40 dents et cassette 10-44, roues Reserve 40/44, pneus WTB Vulpine TCS Light 700×40

Et sur le terrain ? Nous venons de recevoir le modèle le plus haut de gamme à la rédaction, celui équipé du groupe Sram Rival XPLR AXS et des roues Reserve 40/44 (pesé à 8,6 kg sans pédales et avec un porte-bidon) et s’il est bien trop tôt pour parler de conclusions définitives, nous avons déjà pu lui offrir son baptême.

A première vue, le vélo offre des sensations assez classiques pour une machine de cette catégorie, cohérentes vis-à-vis de son positionnement de gravel sportif avec un bon répondant dans les relances et un confort ferme dans les sections cassantes. Le rendement au train nous a moins séduit mais il y a de bonnes chances pour que les pneus soient en cause et cela fait partie des points que nous étudierons au cours des prochaines sorties.

Plus d’informations : cervelo.com

ParLéo Kervran