Roc d’Azur 2017 : victoire d’Alex Cure sur l’Enduroc
Par Christophe Bortels -
On ne s’en cache pas : c’est une relation compliquée que nous vivons avec l’Enduroc, l’épreuve enduro du Roc d’Azur. On ne peut en effet s’empêcher de l’aimer et de la détester à la fois… On vous explique tout ça, sans oublier les photos et les résultats évidemment !
Chaque année on se le dit : c’est la dernière fois qu’on couvre l’enduro du Roc ! Spéciales généralement inchangées et archi-connues, startlist qui ne vend pas vraiment du rêve, circulation difficile dans Roquebrune et pour accéder au Col de Valdingarde, signalisation perfectible tant pour les participants que pour les spectateurs qui souhaitent suivre la course, liaisons difficiles qui occasionnent de longs temps morts entre les passages des pilotes lors des spéciales, résultats qui tardent à arriver, etc. Bref, une semaine après la finale des EWS à Finale Ligure, le contraste est un peu violent…
Et puis nous y voilà quand même, une fois de plus… Mais pourquoi donc ? Parce que, il faut bien le dire, la nature est splendide sur les collines du Col de Valdingarde, qu’avec le soleil et le ciel bleu c’est toujours la garantie de revenir avec de belles images sur la carte mémoire, et qu’on aime malgré tout voir les quelques pointures françaises et belges en action sur les spéciales fuyantes de l’Enduroc !
Par rapport aux critiques émises, Cédric Ravanel, directeur de course de l’Enduroc, a tenu a réagir et est venu nous donner quelques explications sur notre stand : « C’est la première année que nous nous occupons de l’événement avec le club de Fréjus. Comme le Roc Ruelles, ce sont des épreuves entièrement organisées par notre club. Cela demande beaucoup de travail et la mobilisation d’importants moyens humains ainsi qu’une implication particulière des jeunes du club enduro. Depuis que Cécile a intégré ce club comme entraîneur, deux groupes supplémentaires d’enduristes se sont créés et nous avons aussi mis en place des sessions de shape. C’est grâce à eux qu’on peut rouler sur ces sentiers. On y a consacré beaucoup de temps et d’énergie. On a vraiment balisé les spéciales en descente comme une Coupe du Monde. Qu’il y ait eu des couacs en liaison par contre je l’entends bien, notamment un croisement avec la rando noire qui n’aurait pas dû avoir lieu et qui a été causée par un impondérable. Le Roc d’Azur est une course particulière, qui s’adresse à un public large, avec la possibilité de partir comme on le souhaite à partir de la SP2, ce qui joue sur la convivialité. Maintenant, après cette première expérience, on retire de ces critiques beaucoup de choses qui, je l’espère, nous permettront de nous améliorer. Nous travaillerons encore plus les spéciales, en conservant l’aspect convivial. »
Du côté de chez Vojo, nous tenons à préciser que nous avons le plus grand respect pour le travail des bénévoles qui permettent à ce type d’épreuve d’avoir lieu, avec parfois peu de temps et de moyens mis à leur disposition. Si nous maintenons l’ensemble de nos critiques et remarques, c’est avant tout pour qu’elles jouent le rôle d’aiguillon du côté d’ASO et que la grosse structure se réveille pour mettre les moyens nécessaires afin d’amener cette épreuve au niveau qu’elle mérite.
Autre raison d’aller se balader à nouveau sur cet enduro : la présence, pour la première fois, d’une catégorie électrique !
C’est Hugo Briatta qui s’impose chez les VAE, devant Titouan Perrin-Ganier et Erwan Bibollet.
En non-électrique, Alex Cure remporte la course avec 16 secondes d’avance.
Après sa belle 5e place à Finale Ligure une semaine plus tôt, Thomas Lapeyrie prend la 2e place sur cet Enduroc.
Le Belge Julien Soussigne, vainqueur du général de la Belgian Enduro Cup cette année, monte sur la 3e marche du podium… ou du moins on le croyait puisqu’il s’agissait seulement de résultats provisoirement définitifs. Vers midi ce dimanche, un nouveau classement a été publié et il est à présent 5e,
Mathieu Ruffray, 3e chez les U21 à l’EWS de Finale Ligure le week-end dernier, est finalement le vrai 3e.
On retrouve son compatriote et co-équipier Nicolas Daniels à la 7e place alors qu’il était annoncé 4e. Torben Drach est finalement 4e.
Pour conclure, une question : retournera-t-on sur l’Enduroc en 2018 ? On va y réfléchir…