Maxime Marotte annonce sa retraite sportive 

C’est l’augmentation de ses difficultés respiratoires à l’effort qui a poussé Maxime Marotte à prendre cette décision. Après une première crise d’asthme à l’effort en 2019, les réactions allergiques n’ont cessé d’augmenter et les pollens, pollutions de l’air et poussières impactent de manière irréversible les performances de l’athlète Decathlon-Ford. 

« Le moment est venu pour moi. J’avais annoncé que si je n’étais pas régulier cette année, je m’arrêterais. Ce n’est pas comme ça que j’aime le vélo, je ne suis pas là pour des coups d’éclat quand la météo le permet. Je souffre beaucoup de mes problèmes de respiration et je ne fais pas autant de sacrifices pour que la performance soit aléatoire. »

Si le coureur est suivi de près par des médecins et qu’un faisceau d’indices permet d’expliquer l’augmentation de ce type de problèmes respiratoires chez beaucoup d’athlètes de haut niveau, rien ne permet réellement de les anticiper. Les causes évoquées par Maxime Marotte sont multiples, mais il évoque la fatigue des bronches après des années d’efforts, et l’inhalation en grande quantité de poussières et pollens pendant des efforts intenses et répétés. « J’ai été bien accompagné, j’ai également fait de la préparation mentale pour m’assurer que ça ne venait pas de là, mais il faut accepter la situation et arrêter de ruminer les choses. »

La carrière sportive de Maxime Marotte ne s’arrête pas net pour autant : « Je veux m’arrêter sur une bonne note. Les pollens vont se calmer pendant l’été et je veux chercher de bons résultats en XCO, après un début de saison solide en XCC. » Le pilote Decathlon fera cependant l’impasse sur le XCC ce week-end car ce premier effort est suspecté d’entamer les capacités « d’encaissement » du système respiratoire et de provoquer une inflammation à quelques heures du départ du XCO. 

« J’ai envie d’évacuer cette frustration avant la fin de l’année et de savourer le truc. » Attention d’ailleurs à Maxime Marotte au départ des prochaines courses : « Sur la ligne de départ, je n’ai jamais ça en tête et je suis persuadé que tout va bien se passer. Je ne débranche pas avant la fin de la saison, je me prépare au mieux et je veux finir comme un athlète de haut niveau. »

Quel avenir professionnel ?

Rien n’est arrêté ou clairement défini pour Maxime Marotte, mais son objectif est de rester dans le milieu de la compétition. Si le poste d’entraîneur n’est pas ce qui l’intéresse, celui de team manager a tout pour le séduire : « J’aime avoir une vision globale et créer un environnement favorable à la performance pour l’athlète, avec un groupe solide qui vit bien ensemble. »

Si la place semble prise chez Decathlon-Ford, notamment avec Stéphane Tempier déjà en poste, Maxime Marotte compte sur son réseau pour s’ouvrir à de nouvelles opportunités. 

Quelle relation avec le vélo ? 

« J’arrête la compétition de haut niveau, mais je ne m’interdis rien. J’ai déjà fait l’étape du Tour, c’était fun, et je vois Stéphane (Tempier) qui se lance sur le championnat de France de marathon… Je ne me préparerai plus comme une machine de guerre, mais je pense que je ferai du vélo toute ma vie. J’aime beaucoup trop ça. C’est un défouloir pour moi et je ne m’en suis jamais lassé. Je n’ai pas perdu le gout de l’entraînement et j’espère rester en forme pour de potentiels rôles futurs qui pourraient me demander d’accompagner des athlètes en stage ou en reconnaissances. Après, ceux qui me connaissent savent mon amour de la moto, et je n’exclus pas d’accrocher un jour un dossard. »

Le pilote Decathlon-Ford cite sa première victoire au championnat de France en 2017 comme un temps fort de sa carrière, mais il se projette déjà sur les prochaines courses de la saison. Sa fin de carrière en coupe du monde devrait avoir lieu à Mont-Sainte-Anne, et il devrait également être présent sur le Roc d’Azur en fin de saison. On retrouvera également Maxime Marotte aux Gets pour sa dernière coupe du Monde en France début juillet. 

Rendez-vous également tout ce week-end sur Vojo pour suivre la manche de coupe du monde de Crans-Montana en Suisse.