Endurando : la magie de la Salamandre
Par Olivier Béart -
Nous avons profité d’un jeudi de l’ascension 2016 particulièrement ensoleillé pour découvrir un nouvel endurando belge qui, dès sa première édition, a fait le buzz en affichant très rapidement complet. Il faut dire que les organisateurs, le Team Salamandre, ne sont pas des inconnus, puisqu’on les voit trainer sur tous les grands événements du genre depuis un bon moment. Et, d’emblée, ils ont convaincu en tant qu’organisateurs avec un premier Endurando des Salamandres qui nous a émerveillés tout au long des 9 spéciales à la découverte des plus beaux sentiers de la région de Couvin, non loin de la frontière Française.
Pour cette journée, les gentils organisateurs nous ont concocté 9 spéciales, réparties en 3 boucles. Et c’est parti pour la première, bleue-flowy, pour se mettre en jambes.
On attaque fort d’emblée, avec une belle petite marche dans la première spéciale de la journée ! L’esprit endurando est là d’emblée : on s’arrête, on regarde les potes dans les difficultés, on remonte pour sauter le jump qu’on a évité la première fois,…
Petit aperçu de la SP2, plus étroite et exigeante car ça tabasse nettement plus, mais c’est toujours aussi amusant !
A de nombreux endroits, on constate qu’un gros travail d’aménagement des trails a été réalisé, sans pour autant les dénaturer. Le relief est respecté, comme la nature des sentiers, mais les interventions du team Salamandre ajoutent du piment et/ou permettent de mieux profiter de la richesse des sentiers.
Au milieu des bois, frappée par les rayons du soleil, une rampe a même été construite pour mieux s’élancer vers les spéciales 3 et 4 au profil de « mini DH ».
La spéciale 3 est un vrai régal pour les pilotes qui aiment l’aérien et les obstacles, variés, sont merveilleusement shapés !
Il y a même de petites passerelles type Northshore, cette fois sur la spéciale 4.
Pour couper la journée, on a droit à un ravito royal avec, en plus des biscuits et fruits habituels, du fromage, du saucisson, une délicieuse salade de pâtes et même… de la bière !
Au fur et à mesure des boucles, on découvre aussi qu’il y a de la pente dans la région ! Les spéciales de la dernière boucle, la noire, sont vraiment physiques et engagées, tout en restant accessibles.
Il y a même d’énormes pierriers, parfaitement exploités et qu’il est rare de rencontrer en Belgique !
Il faut d’ailleurs un petit temps d’adaptation, et ces portions sont vraiment de beaux challenges techniques !
Pour les liaisons, on a souvent droit à de la route, mais pas n’importe quelle route : du bitume tout frais proche de l’aménagement d’une nouvelle rocade de contournement de Couvin. Quel service !
Elle n’était pas bien longue, mais la liaison vers les spéciales noires a fait mal aux organismes, même si elle était majoritairement asphaltée, mais avec un fort dénivelé. Et il fallait la parcourir quatre fois !
Heureusement, à chaque fois, juste après, c’est 100% bonheur !
Sur le flanc de colline où sont tracées les spéciales de la boucle noire, c’est là qu’il y a le plus de pente. Et qui dit pente dit… épingles et dévers !
Parfois, une petite pause en spéciale est bien utile pour récupérer. Peu importe, il n’y a pas de chrono !
Et mieux vaut rester sage car la moindre erreur se paie cash ! Heureusement, il n’y a pas eu le moindre blessé à déplorer sur les 150 participants. Ouf.
Un groupe de filles s’est même constitué, sous l’impulsion de la championne de Belgique Alex Marchal, originaire de la région. Elles n’étaient que 5 pour cette première, mais elles se sont visiblement bien amusées et elles ont pu bénéficier des conseils avisés de leur prestigieuse monitrice du jour.
Allez, un dernier coup de gaz et c’est hélas déjà bientôt fini ! Les jambes sont cuites, mais sinon on serait bien reparti s’en rouler 2 ou 3 supplémentaires tellement c’était bon !
Mention spéciale d’ailleurs à ce biker qui est venu à bout des 9 spéciales sur son vieux Chaka des années 90′, en freins V-brakes (quand il fait sec ça freine encore bien), suspensions d’époque (bon, les bras et les jambes peuvent aussi servir d’amortisseurs), mais aussi et surtout avec une géométrie qui nous rappelle combien les vélos actuels ont évolué ! Mais il l’a fait, et il s’est super bien amusé. Comme quoi, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !
Pour conclure, qui dit soleil et bon ride, dit terrasse, bières locales et des frites/burgers dans les assiettes ! L’enduro belge a ses références avec l’Amblève, Bouillon et d’autres… désormais, l’endurando a sa légende avec la Salamandre. A l’an prochain ! D’ici là, on vous laisse vous replonger dans l’ambiance avec la belle petite vidéo concoctée par l’organisation :
[field name=iframe]
Plus d’images à venir sur la page Facebook du Team Salamandre et de l’événement « Endurando des Salamandres«